Vous souhaitez mener à bien un projet web ? Il peut aussi bien s’agir du développement d’un site internet que celui d’une application mobile. Sa réussite dépendra de différents facteurs et de l’implication des diverses parties prenantes qui graviteront autour de sa réalisation. Toutefois, le choix de la méthodologie de gestion du projet revêt une importance particulière. Voici les différentes solutions qui s’offrent à vous et qui vous permettront d’atteindre vos objectifs.
Les méthodes de gestion traditionnelles
N’hésitez pas à recourir à un guide pour gérer un projet de développement web afin d’enrichir vos connaissances dans ce domaine. La gestion des projets web repose sur un large éventail de méthodes théorisées. Parmi les plus anciennes, vous pouvez distinguer les méthodes dites « traditionnelles ». Leur principal avantage est que ces méthodes standard sont parfaitement adaptées aux projets web relativement simples. Elles se basent essentiellement sur le principe de l’itération. En d’autres termes, la finalisation d’une tâche spécifique entraîne le commencement d’une autre. Il faudra évidemment suivre un grand nombre d’étapes pour gérer efficacement tout projet digital.
La méthode Waterfall constitue la plus intuitive et la plus classique lorsque vous débutez dans la gestion de projets web. Il vous suffit de séquencer vos tâches dans le temps, c’est-à-dire de terminer les unes avant de passer aux autres. Cette technique linéaire est recommandée si vous connaissez au préalable le déroulé de votre projet.
La méthode du chemin critique ou CPM (Critical Path Method) est une autre technique, fonctionnant sur la base de l’interdépendance des tâches. Certaines seraient impossibles à réaliser tant que d’autres n’ont pas été terminées. Il devient donc utile de modéliser le déroulé du projet au moyen du regroupement des tâches disposant d’un lien de dépendance entre elles. Cette méthode implique aussi l’identification des tâches critiques. Ce sont celles qui sont incontournables et qui ne doivent pas faire l’objet d’un retard d’exécution.
La méthode de la chaîne critique ou CCPM (Critical Chain Project Management), quant à elle, est un procédé consistant à se concentrer au préalable sur les ressources indispensables pour effectuer les diverses tâches du projet. Cette méthodologie permet ainsi d’élaborer un emploi du temps avant de mettre en évidence la chaîne critique (tâches les plus importantes). Il sera ensuite possible d’allouer les ressources à ces opérations de type prioritaire.
La méthodologie PMI/PMBOK
La méthode PMI ou PMBOK est un process de gestion relativement efficace pour gérer un projet web. Cette méthodologie consiste en la décomposition de l’organisation de ce dernier en 5 étapes spécifiques (groupes d’actions ou groupes de processus). Elles sont listées par le PMI et sont développées dans le guide PMBOK :
- Initialisation ou « Démarrage » (définition et formalisation du projet en restant focus sur les compétences nécessaires, les ressources requises et la constitution de l’équipe par exemple) ;
- Planification (clarification des objectifs et création d’une feuille de route et/ou d’un plan d’action pour accomplir ces finalités) ;
- Exécution (mise en œuvre des actions planifiées et des potentielles actions correctives) ;
- Surveillance et Maîtrise (évaluation de l’avancement du projet et mise en évidence des éventuelles dérives) ;
- Clôture (formalisation de l’achèvement du projet et contrôle de satisfaction des parties prenantes).
Remarque : la méthodologie PMBOK peut être assimilée à une liste de conventions et de standards.
Les méthodes agiles
Les méthodes agiles figurent parmi les méthodologies de gestion de projet les plus récentes, mais aussi les plus appréciées. Elles ont la particularité d’intégrer diverses notions de complémentarité entre les différentes tâches. Ces process sont aussi plus flexibles malgré le fait qu’ils demandent plus de ressources financières et humaines.
Les méthodes agiles sont réparties en différents types et s’adaptent parfaitement aux projets web. Vous pouvez notamment opter pour la « méthode agile ». Elle fonctionne selon plusieurs principes. Il s’agit avant tout d’un état d’esprit consistant à porter une importance particulière sur les individus par rapport aux outils et aux process. Cette méthodologie met également l’accent sur l’adaptabilité au changement, l’écoute client et la performance opérationnelle. Elle constitue le cadre axiologique sur lequel les autres méthodes agiles sont construites, à savoir :
- Scrum ;
- Kanban ;
- Extreme Programming ou EP ;
- Adaptative Project Framework ou APF.
Chaque méthode agile fonctionne aussi bien par itérations ou sprints (cycles courts de 2 semaines) que par une estimation permanente des résultats obtenus. Il faut également la présence d’une communication continue entre le chef de projet et les diverses parties prenantes (clients, direction, etc.). Et, pour mieux répondre aux exigences de la clientèle, la capacité à faire évoluer le projet en cours de route s’avère utile.
Les méthodologies adaptatives
Les méthodes adaptatives sont des méthodologies axées sur la gestion des risques d’organisation. Elles sont aussi concentrées sur les divers changements de management générés par le projet. Parmi ces process, vous pouvez notamment distinguer l’Event Chain ou ECM. Son idée sous-jacente est qu’il est possible que des risques rattachés à des éléments extérieurs à l’environnement du projet puissent apparaître. La prise en considération de ces risques est nécessaire, de même que l’établissement d’un plan d’action pour résoudre leur matérialisation. En effet, le planning, et plus globalement la réussite du projet, est susceptible d’être impacté par les aléas, risques exogènes et/ou événements inattendus.L’Extreme Project Management ou XPM constitue une autre méthodologie adaptative. S’opposant à la méthode Waterfall, elle est efficace pour gérer les changements massifs. Sa mise en application offre la possibilité de modifier tout projet, mais aussi son budget et la nature du livrable final. L’objectif est de répondre de manière optimisée aux évolutions de besoin indépendamment de la nature du projet initial. Vous pouvez vous appuyer sur cette méthode pour mener à bien vos projets devant être réalisés en quelques jours ou semaines dans un cadre mouvant et complexe.
Les méthodologies business
Il existe aujourd’hui diverses méthodes de gestion et de pilotage de projet axées sur une approche « business ». Vous pouvez envisager le recours à ces approches pour réussir votre projet digital. Par exemple, le Lean Management est une méthodologie permettant de se focaliser sur l’optimisation des coûts. Cela passe par la décomposition des phases du projet en vue de définir et de supprimer les gaspillages et les goulots d’étranglement. À ceux-ci s’ajoutent les éléments pouvant représenter des dépenses inutiles ou engendre des retards.
La méthode Six Sigma, quant à elle, est une méthodologie qui se base sur la voix du client, l’analyse de données et la statistique. Elle permet d’optimiser l’efficacité et la qualité du processus via l’identification des problèmes et des défauts actuels avant leur élimination. Le produit final devra alors être parfait à 99,99966 %. Il est à noter qu’une méthode business combinant cette approche avec celle du Lean Management existe : c’est le Lean Six Sigma. Elle se concentre sur la suppression des ressources/tâches inutiles afin de rendre le processus moins coûteux, plus rapide et plus efficace. Ce dernier sera aussi plus adapté aux exigences du client.
Vous avez également le Process-Based Project Management consistant en l’alignement de l’ensemble des objectifs du projet sur les valeurs générales de la société et les objectifs stratégiques. Le projet est ainsi intégré dans un environnement plus large en différentes phases. Cela va de la formalisation du projet à la mise en place d’une démarche d’amélioration continue, en passant par l’établissement de dispositifs de reporting et de KPIs.